Tu n'as pas fini de me suivre ? Va manger chez les blaireaux mon gars si tu t'ennuies ! [pv Damian]

7ème année [S] Copyright : Ismaël© Parchemins : 12 Here since : 24/09/2010

Ismaël descendit d'un pas leste les escaliers. Une chance. Enfin une véritable chance de partir. Sans utiliser sa botte secrète en plus ! une aubaine. Depuis le temps qu'il guettait cette occasion. Alors qu'il voyait devant lui la porte, ouverte, de Poudlard, quoique le mot porte semblait bien faible pour désigner la chose, une voix raisonna derrière lui, lui faisant faire volteface.

Les sourcils d'Ismaël se fronçèrent un instant. encore lui ? Mer...credi il ne pouvait pas le laisser fuguer tranquille l'ahuri profond ? Bon sang, il voulait jouer à quoi, au baby sitter ? Au garde du corps ?

Ismaël avait encore le dos raide à cause de la pommade à double capacité que lui avait appliqué l'ifirmière, et n'avait donc pas la souplesse nécessaire à un combat à mains nues si l'autre se mettait dans la tête de l'empêcher d'avancer. D'autant plus que l'autre Slytherin possédait une baguette. Ismaël jura en français dans sa barbe inexistante et l'air profondement ennuyé écouta ce que l'autre avait à dire... avant de manquer de s'esclaffer d'un rire jaune. La bibliothèque ? Mais c'était là qu'il passait ses journées lorsque personne ne le surveiller, que le fil d'ariane n'était pas activé mais qu'il ne pouvait sortir. C'était là, ou plus précisement dans la réserve, qu'Ismaël avait entreprit d'apprendre la magie... Ne vous y méprennez pas il n'apprennait pas la magie telle qu'on lui ordonnait de l'apprendre. Non, il tentait, je dis bien tentait car les résultats étaient rares et la fatigue intense, de maîtriser une magie dite gestuelle, qui reposait sur des positions particulières des mains et demandaient en plus d'une excellente forme physique, une maitrise importante de la magie... et c'était bien la le problème. Ismaël en avait entendu parler via les moldus, et leurs gestes traditionnels pour par exemple éloigner le diable... ce n'était d'ailleurs qu'un mouvement pour former un bouclier minime. Bref. Tout ca pour dire qu'Ismaël connaissait bien la bibliothèque et les secrets qu'elle recelait. D'une voix traînante, les mains dans les poches et les jambes plus ou moins en mouvements discrets, la position statique n'étant pas celle préférée par l'hyperactif qu'était Ismaël, ce dernier retorqua:

Plus souvent que toi j'imagine.

Ismaël retint un "bouffon" qui aurait pu vexer l'autre. Vu la force physique de son adversaire potentiel, Ismaël avait décidé d'éviter tout conflit. Ses doigts toutefois se croisèrent de manière complexe, formant une faible protection permettant d'atténuer les coups. Il le maîtrisait bien maintenant, son père adoptif lui fournissant régulièrement pendant les vacances des possibilités d'entraînement.

Ce n'est pas que tu m'embêtes mais, j'ai autre chose à faire.

Ismaël était pressé bon sang ! il ne pouvait pas perdre son temps avec un Sytherin... qui était surement un des seuls sorciers à vanter les mérites des arts martiaux, certes mais bon !

J’haussai un sourcil narquois. Qui était-il? Plus souvent que moi? Certes, c’était fort probable, la bibliothèque n’était pas mon lieu de prédilection, mais ce petit gars ne me connaissait pas; il n’avait aucune idée de qui j’étais. Et moi, contrairement à lui, j’étais un sorcier, qui acceptait la réalité, qui était pragmatique. Je ne prétendais pas le connaître, comme lui n’avait pas à prétendre à me connaître, mais quelqu’un qui refuse l’évidence est un idiot.
Point à la ligne.
J’avançai d’un pas, les bras croisés, le regard amusé, bien que mon visage soit impassible.

« Écoute gars, la politesse est la moindre des choses face à celui qui ne compte pas, enfin pas pour l’instant, te taper dessus. D’acc? »

Je lui adressai un coup d’œil narquois. Pauvre petite chose qui se refuse à la magie. C’est tellement dommage. Laissant un léger silence, je finis par ajouter, en haussant les épaules:

« Tu veux t’enlever la magie, c’est ça? »

Je ne pus réprimer dans ma voix un léger ton désapprobateur. Je n’avais rien à lui dire; il faisait ce qu’il voulait de sa magie et de ses fesses après tout, mais que quelqu’un veuille se l’ôter, c’était inadmissible. Que quelqu’un veuille se l’ôter au point que les Aurors soient obligés de lui coller au train pour l’empêcher de faire des bêtises! Personnellement, je ne supporterais pas, mais alors pas du tout d’être suivi par ces saletés du Ministère.
Oui, j’ai une dent contre le Ministère, ne me demandez pas pourquoi. Juste que tous ces abrutis qui se croient tout permis, en costume, cravates, avec leurs sourires niais ça m’agace. Et j’aime pas quand je suis agacé, et en général, je tape ce qui m’agace, ou je supprime le problème. Mais supprimer le Ministère? Outch, une des choses impossibles à faire.
Il fallait simplement espérer que le prochain ministre de la magie ne soit pas aussi imbécile que Fudge et arrogant que Scrimgeour.

Je revins à l’instant présent, gardant mon regard sombre dardé vers Prince. Il ne semblait aimer ni rien ni personne. Ni la beauté du paysage, la caresse du vent sur sa peau, la couleur d’un coucher de soleil, le son si agréable de la mer. Hostile, c’était le mot qui me venait le plus facilement à la bouche. Il était hostile.
Mais pourquoi?

7ème année [S] Copyright : Ismaël© Parchemins : 12 Here since : 24/09/2010

Ismaël fixa d'un regard noir le Slytherin. La politesse ? Un concept abstrait que son beau père n'avait jamais songé à lui inculquer. Un concept qu'Ismaël avait tenté d'apprendre en tant que vague souvenir de sa mère... en mémoire de Valériane. Un concept qu'il avait vite désappris, considérant que cela représentait plus une faiblesse qu'autre chose. Se laisser se faire massacrer par pure politesse ? Non merci. S'écraser par politesse ? Pas pour lui. Oubliez ca. Bon sang ! La politesse n'était qu'un moyen comme un autre de se faire marcher sur les pieds, tout comme les dix commandements, voilà ce que l'éducation offerte par Rufus lui avait appris. Après tout, comment honorer un père qui le battait par pur sadisme, sans qu'il puisse réagir ? Comme être poli face à des gens tels que les Aurors qui ne levaient pas un petit doigt lorsqu'il revenait de "vacances" le visage tuméfié, une cote cassée et en sévère malnutrition ?

Ismaël eut un sourire méprisant.

Je ne compte pas m'enlever ma "magie" comme tu le dis si bien... Je compte simplement être libre. Libre de vos moeurs pitoyables, de ma vie, désastreuse, de votre société retardée et meurtrière. Libre de vivre. De mourir. D'être ce que je veux être.

Libre. Le mot qui hantait ses rêves depuis ses huit ans. Depuis l'arrivée de Rufus, l'arrivée de ses pouvoirs, l'arrivée des Aurors. Ismaël inspira longuement avant de se passer une main dans les cheveux, le visage, triturer nerveusement sa chemise... Faisant volteface avant d'avoir perdu son calme, qui était bien sommaire avouons le, il marcha d'un pas décidé vers le parc. Et après ? Qu'allait il faire, après ? Le portail de Poudlard ? Très mauvaise idée. La forêt interdite ? Non merci, il n'était pas suffisamment stupide pour ça. Le Lac ? Pour se faire bouffer par le calmar géant ? Excellente idée...

Ismaël ralentit le pas. Par où fallait il aller pour rejoindre Pré-au-Lard (désolé je ne connais pas le nom anglais) ? Il n'y était jamais allé jusque là, Rufus craignant de lui faire plaisir en lui signant l'autorisation.

Oh, je le sais. Je sais que je suis un gars agaçant. Du genre vraiment lourd parfois. J’aime ma sœur plus que tout au monde, et pourtant, l’embêter est mon sport favori, jusqu’à ce qu’elle crie grâce. Alors j’allais faire pareil avec ce gars. Lui coller au train jusqu’à ce qu’il parle; ou cesse de me répondre sur ce ton si arrogant et méprisant avec lequel personne avant lui n’avait osé me parler. Alors je lui emboîtai le pas, avec un sourire narquois aux lèvres. Je le suivis dans le parc, et à nouveau, me glissai juste devant lui.

« Et qu’elles sont ‘nos’ mœurs que tu trouves pitoyables? En quoi sommes-nous plus meurtriers que les moldus? »

Il y avait autant de sorciers psychopathes que de moldus psychopathes. Voyons… qui a enclenché la première ET la seconde guerre mondiale? Les moldus. Bon, certains sorciers idiots se sont joints à des moldus idiots comme Hitler, mais certains plus intelligents sont allés à la Résistance. Certes, nous avions Vous-Savez-Qui, nous avions eu Grindelwald et autres mages noirs complètement fous, mais c’était équivalent.
Ismaël Prince avait-il donc une vie si désastreuse que cela, étant donné qu’il la qualifiait lui-même de ce terme? Je ne pouvais juger, ne le connaissant pas, mais il faudrait vraiment avoir une vie pourrie pour vouloir s’ôter la vie. Même moi je n’y pensais pas, alors que j’avais vu mon père tuer ma mère, pour se suicider ensuite; que je m’occupais de ma sœur tout seul, et que, bien qu’elle ne soit pas un fardeau, je n’ai que dix-sept ans. Ce n’est pas censé être mon job. A-t-il donc une vie trois fois pire que cela pour vouloir en mourir? Enfin, être « libre » d’après ses paroles?

Ouh là, je réfléchissais trop pour pas grand-chose, les quelques neurones s’agitant dans ma tête allaient finir par clamser. Je sortis un bout de bois rond de ma poche, et un petit couteau. Le regard toujours rivé sur Prince, quêtant le moment où il répondrait et/ou s’enfuirait, je commençai à tailler l’objet. Rapidement, avec des gestes précis, sans même regarder. Je le faisais mieux avec ma baguette, mais le faire manuellement était bien plus sympa. Je retoucherai la fin avec la magie, et je l’offrirai à Illana. Enfin, ça dépendra de ce que ça sera…
Lorsque je fabriquais des objets de ce genre, je n’avais aucune idée précise en tête, et je ne regardais pas ce que je faisais; le résultat final était donc pour moi une surprise. Même si l’image devait être à la périphérique de ma pensée, ce n’était pas vraiment conscient; un des seuls dons que j’ai.
Qu’est-ce que j’aimerais pouvoir faire ça en cours, écrire sur ma copie sans regarder, et avoir O ! mais non, là, d’un coup, il faut réviser, ce qui est beaucoup moins marrant.
Baissant les yeux sur le bout de bois, je remarquai qu’il avait pris la forme d’un loup. Sans détails, on ne voyait pas chaque poils, mais il était assis et hurlait vers une lune invisible. Je le terminerai ce soir, avec ma baguette; il sera bien plus sympa ensuite. Je relevais les yeux vers Ismaël, glissant l’objet dans ma poche, et rangeant le petit couteau.

7ème année [S] Copyright : Ismaël© Parchemins : 12 Here since : 24/09/2010

Ismaël entendit de nouveau la voix du Slytherin s'élever derrière lui. Bon Dieu, mais que lui voulait il ? Le Slytherin se retenait à grand peine de faire demi tour pour envoyer son poing dans la tête de l'ahuri. Certes ce n' était pas très diplomate mais bon, que voulez vous ?! Elevé dans la violence, c'était par ce moyen qu'Ismaël réglait les choses. Point final. Il n'avait jamais été fin tacticien, son appartenance à la maison des vert et argent étant plus du à la colère qui bouillonnait en lui et au peu de scrupules qu'il avait à faire du mal aux autres qu'à sa ruse ou ses capacités manipulatrices.

Ismaël se passa une main dans la nuque. Il devait régler maintenant le problème sinon l'autre allait lui coller aux basques pendant longtemps encore.

Se mettant face à l'autre, un air de profond agacement au visage, Ismaël lâcha:

Bien je vais être franc avec toi: tu m'em******. Alors tu vas être mignon, me lâcher les basques, retourner avec tes gentils copains, et m'oublier. Compris ?

La voix, sarcastique d'Ismaël avait pris le ton insolent qu'il avait généralement avec ses professeurs. Tiens, en parlant de ca, il avait une retenue. Maintenant. Haussant les épaules intérieurement, Ismaël recentra sa réflexion sur comment rejoindre Pré au Lard. Il aurait pu y aller en balai mais... non. Pas de moyen sorcier. Il était un être humain normal, indépendant de toute forme de magie. Il ne voulait pas finir comme Valériane: dépendante à en mourir de la magie et des sorciers.

Ismaël se mordilla la lèvre inférieure. Et si... peut être. le risque valait la peine, et il n'était plus à ca près.

Dis, on va faire un deal. Je réponds à tes questions, tu m'amènes à Pré-au-Lard. Là bas on se dira au revoir, et tout redeviendra normal.

Une voix traînante s'éleva derrière Ismaël qui sentit son sang se glacer.

Au revoir ? Comme c'est intéressant... tu aurais l'intention de nous quitter Ismaël ?

Ismaël ferma les yeux. C'était un cauchemar tout simplement. Rufus ne pouvait PAS être à Hogwarts. Pas maintenant. Pas derrière lui. La main rugueuse qui s'abattit dans sa nuque pour lui faire se retourner coupa court à ces timides tentatives de fuir la réalité. Rufus Prince avait toujours été plus grand que lui, ce qui accentuait la domination exercée par l' adulte sur l'adolescent. Ismaël, oubliant momentanément le Slytherin murmura dans un souffle:

Père, mais pourquoi êtes vous ici ?

J'ai r'çu une lettre du Ministère comme quoi tu rentrais à Noël. J'aime pas trop qu'on m'force la main.

Ismaël marmonna dans sa barbe inexistante un "t'es pas le seul, gros lard" que son père adoptif, exceptionnellement sobre, entendit. Rufus, donna un violent coup de poing dans le ventre de son fils qui n'avait pas eu le temps de se protéger. Ismaël recula sous l'impact, la respiration saccadée. Il n'avait jamais pensé que son père aurait l'affront de venir le ridiculiser à Hogwarts. Jamais. Et pourtant il était là.

Ismaël, l'est où, l' bureau d'ton directeur. Histoire qu'tu restes ici. D'toute manière tu vas tout faire pour ne pas être dans mes pattes hein ! J'spère qu'tu t'comportes bien. J'veux pas des aurors à la maison.

La voix caverneuse de Rufus fit frisonner le jeune garçon qui hésita à s'opposer pour ne pas perdre la face devant un Slytherin. Il savait que ne pas répondre à la question était considéré comme une provocation par son père adoptif. Rentrant inconsciemment la tête dans les épaules, il croisa les doigts dans sa poche, tentant de se contraindre au calme. Il ne risquait rien. Il ne risquait rien puisqu'il y avait un témoin. Et son père ne savait pas qu'il n'avait pas sa baguette. Il ne risquait strictement rien.

Je... je vais vous y conduire Père. C'est par là.

Ismaël se dirigea alors à contre coeur vers les escaliers, suivi de près par son Père.

[c'était histoire que le RP traîne pas trop ou s'endorme pas trop. Tu peux conclure ou continuer. Au choix]